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 Maigrir, mais pas avec n'importe quoi !

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florisse
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MessageSujet: Maigrir, mais pas avec n'importe quoi !   Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! Icon_minitimeMer 30 Juin - 13:40

Lu sur Médiste santé -

Coupe-faim, substitut, diurétiques… Certains produits amaigrissants, disponibles sans ordonnance, sont dangereux, voire parfois mortels. La liste noire des produits à éviter !

Aristoloches : des centaines de cas graves !
Parce qu’elles sont "naturelles", on pense souvent que les plantes sont sans danger. Erreur ! Suite à l’absorption de gélules amincissantes à base de plantes chinoises (vendues en pharmacie par les laboratoires Arkopharma), deux femmes sont décédées en France en 2000 et 2001, et une centaine de cas d’insuffisance rénale ont été répertoriés dans les années 1990 en Belgique. En cause : le remplacement accidentel de la Stephania Tetandra par l’Aristolochia Fangchi (famille des aristoloches), une plante toxique pour le rein. Les deux plantes ont été interdites en France. Cependant, fin 2008, les douanes françaises ont épinglé six fausses pharmacies asiatiques pour vente illégale de pilules amaigrissantes. Certaines contenaient des aristoloches… Demandez toujours à votre pharmacien.

Best Life, Sibutral : des pilules qui peuvent tuer
En novembre 2008, une femme est morte pour avoir pris des gélules amincissantes "Best Life®". Ces pilules étaient vendues illégalement en France et contenaient de la sibutramine. Une molécule présente dans le Sibutral®, un coupe-faim autorisé uniquement sur ordonnance dans l’Hexagone depuis juin 2001. La sibutramine a été interdite en Italie en mars 2002 suite à 2 décès.
Attention : En janvier 2009, l’Afssaps a mis en garde contre les dangers du produit amaigrissant "Venom Hyperdrive® 3.0". Non autorisé en France, il y serait tout de même proposé illégalement. Or, il contient aussi de la sibutramine, même si ce n’est pas indiqué sur son conditionnement ! Les dangers : élévation de la pression sanguine, tachycardie, maux de tête, palpitations.

Attention aux diurétiques !
Parce qu’ils favorisent l’élimination de l’eau, les produits diurétiques bénéficient, à tort, d’une réputation amincissante. "Certaines personnes en font ainsi un usage détourné et les prennent pour maigrir", explique Jean-Luc Audhoui, pharmacien et membre de l’Académie nationale de pharmacie.

Or, ils ne font pas du tout maigrir puisqu'ils n’ont aucune action sur la combustion des graisses", explique le Dr Catherine Solano. Pire, ils peuvent entraîner des carences, notamment en potassium (perturbation du rythme cardiaque), et des malaises. Par ailleurs, ils dérèglent la fonction rénale et peuvent être responsables d’insuffisance rénale. Demandez toujours conseil à un médecin ou un pharmacien.
Jamais de coupe-faim amphétaminiques !
Anorex®, Prefamone Chronules®, Tenuate Dospan®, Moderatan®, Dinintel®, Fenproporex Action Prolonge Deglaudel®, Incital®… Il s’agit de coupe-faim amphétaminiques interdits en France depuis 1999. Cependant, leurs molécules sont encore présentes dans certaines préparations amincissantes vendues illégalement, notamment sur Internet. Voici les noms de molécules à éviter : Amfépramone, Clobenzorex, Fenproporex et Mefenorex !
Leurs dangers : hypertension artérielle pulmonaire primitive, effets indésirables cardio-vasculaires graves, dépendance et risque d’usage abusif.

Ephédra : épinglée par les autorités.

"Therma Power®", ça ne vous dit rien ? Ce produit amaigrissant, toujours vendu illégalement sur Internet, a été épinglé par la DGCCRF en 2008. Contenant de l’éphédrine (substance extraite de la plante éphédra), il entraînerait des troubles cardiaques graves (augmentation de la tension artérielle et du débit sanguin), voire mortels. En 2008, les douanes françaises avaient trouvé de l’éphédrine dans des produits vendus dans de fausses pharmacies asiatiques se présentant comme des herboristeries (Paris IIIe, XIIIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissement). Or, rappelons qu’en 2003, l’Afssaps a interdit "la prescription, la délivrance et l’administration à l’homme de la plante éphédra ou Ma Huang [éphédra chinois]". Demandez toujours conseil à un médecin ou un pharmacien.

Alli et Xenical : des effets secondaires.

Orlistat : un nom qui ne vous dit probablement rien ! Il s’agit pourtant de la molécule composant la fameuse pilule Alli® (60 mg) – le premier médicament "anti-obésité" en vente libre en France depuis le 6 mai 2009 – et le Xenical® (120 mg), un autre produit "amincissant" vendu, lui, sur ordonnance. Son action : "L’orlistat diminue l’absorption des matières grasses ingérées dans l’organisme", explique Jean-Luc Audhoui, pharmacien.
Ses dangers : L’orlistat augmente la quantité de graisses dans les selles 24 à 48 h après la prise (diarrhées) "ce qui diminue l’absorption des substances présentent dans les lipides, comme les vitamines liposolubles [vitamine A, D, E et K], et augmente le risque de carences", poursuit notre interlocuteur. Demandez conseil à un médecin ou à un pharmacien.

Substituts de repas : des risques ?

Pharmacies, grandes surfaces… On trouve des substituts de repas partout. "Ce ne sont pas eux qui posent problème mais l’usage qu’on en fait", explique Jean-Luc Audhoui, pharmacien. Il ajoute : "Si le produit est recommandé pour une cure de 5 jours, il ne faut pas le prendre 15 jours mais l’utiliser en respectant les protocoles inscrits sur les notices sous peine de risques de malaises et d’hypoglycémie [dangereuse notamment quand on est diabétique]".

Certes, "remplacer un repas par un substitut n’est pas gênant. Il vaut même mieux prendre ce type de produit plutôt que de ne pas manger. Mais ce n’est pas une aide à l’amaigrissement ! On perd le plaisir alimentaire...", ajoute le Dr Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste.

Extraits thyroïdiens : à oublier !

En 2006, une quinzaine de personnes ayant consommé des gélules "amincissantes" à base d’extraits thyroïdiens, vendues dans une pharmacie parisienne, ont été hospitalisées. L’une d’entre elles est décédée.

Si, aujourd’hui, les extraits thyroïdiens pour l’amincissement sont interdits en France, certaines préparations restent disponibles sur Internet. "La tendance sur le Web est aux anabolisants. Ils contiennent notamment des extraits thyroïdiens qui favorisent l’amaigrissement, mais le risque cardiaque est considérable", explique Jean-Luc Audhoui, pharmacien. Avant d’ajouter : "Avec les hormones thyroïdiennes, le pouls est en permanence à 110-120 contre 70-80 normalement." Demandez toujours conseil à un médecin ou un pharmacien.

Compléments alimentaires : trop peu contrôlés.

En gélules, en capsules ou en tisanes, les compléments alimentaires spécial "minceur" ne manquent pas ! Mais attention ! Comme ce ne sont pas des médicaments, ils n’ont pas besoin d’autorisation de mise sur le marché pour être commercialisés et sont peu contrôlés. En 2002, la DGCCRF [1] a contrôlé plus de 700 sociétés productrices. Verdict : sur les 4000 produits vérifiés (étiquetage et composition), 60 % étaient non-conformes ! "Le seul intérêt de la prise de compléments alimentaires est une remise à niveau vitaminique ou en oligo-éléments", rappelle le Dr Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste.
Précautions à prendre : les acheter en pharmacies et vérifier qu’ils comportent la liste des ingrédients ainsi que les conseils d’utilisation.

Isoméride : des troubles pulmonaires.

En matière de coupe-faim, l’Isoméride® (à base de dexfenfluramine) a été l’un des plus gros scandales de ces dernières années. Commercialisé en 1985 contre l’obésité, il fait sa première victime en 1994. Une jeune femme est atteinte d’une hypertension artérielle pulmonaire, nécessitant une transplantation bi-pulmonaire et une chirurgie cardiaque. En 1997, le médicament est à l’origine de troubles cardiaques graves aux USA. Et c’est la même chose pour le Ponderal® (molécule fenfluramine, similaire à la dexfenfluramine) responsable de troubles cardio-vasculaires. Depuis, ils sont interdits en France. Mais on peut encore les trouver (ou leur molécule) sur Internet. Demandez conseil à un médecin ou un pharmacien.

Acomplia : des risques de dépression.

23 octobre 2008 : l’Acomplia®, médicament anti obésité, est retiré du marché français. En cause, sa substance active, le rimonabant, entraînerait des troubles dépressifs chez des personnes sans antécédents psychiatriques. Sur les 1366 notifications d’effets indésirables recueillies jusqu’à fin juillet 2008, 1192 cas ont été confirmés par un professionnel de santé. Parmi eux, 385 cas de troubles dépressifs ont été rapportés dont 125 graves.

Malheureusement, si le rimonabant a disparu des réseaux légaux de vente de produits minceur, on peut toujours en trouver sur Internet ou à l’étranger. Soyez donc vigilants et demandez toujours conseil à un médecin !

On ne combine pas les produits !

Maigrit-on plus et plus vite en associant plusieurs produits amincissants ? "Non, il ne faut pas combiner plusieurs produits pour maigrir sans en avoir parlé à son médecin avant. Cela peut être très dangereux pour la santé", répond le Dr Jackie Ahr, secrétaire général adjoint du Conseil national de l’Ordre des médecins. De même, inutile de doubler les doses des médicaments amaigrissants dans le but de maigrir plus vite ! "Avec la pilule Alli®, par exemple, on peut perdre 5 % de son poids au bout de 3 mois, et dans le meilleur des cas. Mais ce n’est pas en augmentant les doses que l’on va doubler les 5% de perte de poids. Et c’est même dangereux [diarrhées sévères, déshydratation]", explique Jean-Luc Audhoui, pharmacien et membre de l’Académie nationale de pharmacie.
La liste noire des pilules américaines
Si le marché de la minceur est relativement bien contrôlé en France, il l’est nettement moins aux Etats-Unis ! Résultat : beaucoup de pilules "amaigrissantes" y sont fabriquées illégalement puis vendues sur Internet. Pour limiter les dangers, la Food and Drug Administration (FDA : autorité américaine de contrôle des médicaments) a publié en décembre 2008 la liste d’une soixantaine de pilules minceur contenant des actifs pharmaceutiques non déclarés (sibutramine, rimonabant, phénytoïne, phénolphthaléine) à haut risque pour la santé (accidents cardiaques). Parmi celles-ci : Fatloss Slimming, 2 Day Diet, 3x Slimming Power, Japan Lingzhi 24 Hours Diet, 5x Imelda Perfect Slimming, 3 Day Diet, 7 Day Herbal Slim, 8 Factor Diet, 7 Diet Day/Night Formula, ou encore 999 Fitness Essence.

Pas d’achat sur Internet !

"L’achat de produit amaigrissant sur Internet est formellement déconseillé. Il n’y a aucun contrôle et rien ne dit que le produit acheté est vraiment le même que celui vendu en pharmacie", explique le Dr Jackie Ahr, secrétaire général adjoint du Conseil national de l’Ordre des médecins. "Il y a trop de risque de faux produits toxiques pour l’organisme, notamment pour les reins et le foie qui les éliminent", poursuit le Dr Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste.

Enfin, l’Afssaps insiste : "la consommation de produit [amaigrissant] acheté sur Internet peut se révéler dangereuse voire mortelle..."
Conclusion : achetez en pharmacies et toujours sur avis médical.
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MessageSujet: Afssaps - médicaments à risque...   Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! Icon_minitimeMer 30 Juin - 13:59

Cité dans l'article ci-dessus, un article de l'Afssaps (Agence française de santé sanitaire des produits de santé) dans ' ses matinées avec la presse '.

Médicaments utilisés dans le surpoids
et l'obésité : quels bénéfices attendus,
quels risques ?
Philippe Lechat
Directeur de l’évaluation des médicaments et des
produits biologiques (DEMEB)
Anne Castot
Chef du service de l’évaluation, de la surveillance
du risque, et de l’information sur le médicament

Le risque principal du surpoids ou de l’obésité est de
développer des complications métaboliques
(hypercholestérolémie, diabète) ou cardio-vasculaires qui
peuvent être graves. La prise en charge du surpoids ou de
l’obésité doit être d’une part globale pour prévenir et/ou traiter
ces complications, et d’autre part sur le long cours pour
obtenir des effets durables.
Un traitement médicamenteux de l’obésité ou du surpoids ne
doit être envisagé qu’en cas de réponse insatisfaisante aux
mesures sur l’alimentation, l’activité physique et les habitudes
comportementales.
Depuis la fin des années 90, l'arsenal thérapeutique s'est
restreint en raison d'effets indésirables graves et donc d’une
balance bénéfice/risque défavorable de certains de ces
médicaments.
Aujourd’hui, un nouveau médicament disponible sans
prescription médicale obligatoire, arrive sur le marché. C’est
l’occasion pour l’Afssaps de rappeler les bénéfices attendus et
les risques des médicaments disponibles dans le traitement
de l’obésité ou du surpoids.


L’obésité -

L’obésité se définit comme un excès de masse grasse associé à un sur-risque de pathologies associées (surmorbidité).
En pratique médicale courante, le diagnostic repose sur le calcul de l'indice de masse corporelle (IMC) qui permet
d'évaluer la corpulence d'une personne, en divisant le poids (exprimé en kg) par le carré de la taille (exprimée en
mètre).
Chez l'adulte, l'obésité est définie par un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2, sachant qu’un individu est considéré en
surpoids dès lors que son IMC est compris entre 25 et 29,9 kg/m2.
Selon les résultats de la dernière enquête ObEpi1 publiée en septembre 2006, près de 20 millions des personnes
âgées de 15 ans et plus et vivant en France sont en surpoids, dont 6 millions sont obèses. Les résultats de cette étude
montrent que la prévalence de l’obésité de l’adulte est passée de 8,6 à 13,1 % (12,5 % des hommes et 13,6 % des
femmes) entre 1997 et 2006. Cette augmentation a été observée dans toutes les régions françaises, quels que soient
l’âge, le sexe et le niveau de revenu. Cependant, un ralentissement de la progression a été observé entre 2003 et
2006 dans les milieux aisés, mais n'est pas perceptible dans les milieux plus modestes.

Une prise en charge globale -

La prise en charge de l’obésité ou du surpoids doit être globale, sous le contrôle d'un médecin expérimenté et sur le
long cours pour obtenir des effets durables. Un traitement médicamenteux ne doit être envisagé qu’en cas de réponse
insatisfaisante aux mesures sur l’alimentation, l’activité physique et les habitudes comportementales.
Cette prise en charge globale est essentielle pour obtenir des modifications durables des habitudes diététiques et le
maintien d’une activité physique et comportemental, indispensables au maintien prolongé de la perte de poids après
l'arrêt du traitement médicamenteux.

Un arsenal médicamenteux avec des bénéfices et des risques -

Les médicaments utilisés pour traiter l’obésité ou le surpoids ont plusieurs modes d’action différents.
Une action sur le système nerveux central
Certains médicaments agissent au niveau du système nerveux central en augmentant la sensation de satiété. En
France, seule la sibutramine dispose d’une autorisation de mise sur le marché (SIBUTRAL 10 mg et SIBUTRAL 15 mg,
1 Enquête INSERM, TNS Healthcare SOFRES, Roche
gélule). Elle ne peut être prescrite qu'à des patients qui n'ont pas répondu de manière satisfaisante à un régime
hypocalorique, c'est-à-dire à des patients ayant des difficultés à atteindre ou à maintenir une perte de poids > 5 % en
3 mois. La durée du traitement ne doit pas dépasser un an. Depuis le 2 décembre 2002, les effets indésirables
observés sur la pression sanguine et le rythme cardiaque ont conduit à réserver la prescription initiale annuelle aux
spécialistes et/ou aux services spécialisés en endocrinologie et maladies métaboliques, cardiologie, et médecine
interne.
L’incorporation de sibutramine dans la formule de préparations magistrales est interdite depuis le 20 juillet 2007.
Récemment, l’Afssaps a du mettre en garde contre la commercialisation de produits tels que « Best life » et « Venom
Hyperdrive », vendus sur internet qui contenaient de la sibutramine (non indiquée sur le conditionnement), associée ou
non à de la phénolphtaléine (substance interdite dans les médicaments en France depuis 1999).
D’autres médicaments qui avaient aussi une action sur le système nerveux central ont été retirés du marché
principalement pour des raisons de sécurité d’emploi. Il s’agit des anorexigènes sérotoninergiques et
amphétaminiques, et du rimonabant.
Les anorexigènes sérotoninergiques (dexfenfluramine (ISOMERIDE) et fenfluramine (PONDERAL)) ne sont plus
commercialisés depuis 1997 (ils n’ont plus d’AMM depuis le 4 juin 2004). Leur rapport bénéfice/risque a en effet été
considéré comme défavorable en raison du risque d’hypertension artérielle pulmonaire primitive (HTAPP), pathologie
grave voire mortelle dont les premiers symptômes peuvent encore survenir plus de 5 ans après la dernière prise
d’anorexigène, et d’atteinte des valves cardiaques.
La commercialisation des anorexigènes amphétaminiques est interdite en France depuis 1999 (retrait définitif d’AMM
depuis le 3 février 2006). Leur rapport bénéfice/risque a été considéré défavorable en raison d’un bénéfice
thérapeutique insuffisant dans le traitement de l’obésité, et compte tenu d'un ensemble de risques importants
notamment, HTAPP, effets indésirables graves cardiovasculaires, dépendance et risque d’usage abusif.
Plus récemment, une nouvelle molécule, le rimonabant, a été commercialisée en mars 2007 sous le nom d’ACOMPLIA.
Son autorisation était assortie d’un plan de gestion des risques (PGR) européen pour assurer le bon usage et la
sécurité d’emploi du médicament, et d’un plan français de minimisation des risques impliquant les réseaux de
pharmacovigilance, de pharmacodépendance et de toxicovigilance. Toutefois, son autorisation de mise sur le marché a
été suspendue en novembre 2008 puis abrogée en janvier 2009, en raison d’un rapport bénéfice/risque jugé
défavorable dans le cadre de l’évaluation européenne. En effet, en situation réelle de prescription avec une durée
moyenne de traitement estimée à 3 mois l’efficacité du médicament s'est révélée moindre que celle attendue sur la
base des essais cliniques. De plus, des troubles dépressifs parfois sévères pouvaient survenir chez des patients ne
présentant aucun facteur de risque en dehors de l’obésité. L’absence d’identification de facteurs prédisposant à des
risques dépressifs en cours de traitement rendait difficilement maitrisable ce risque en situation réelle de prescription.

Une action périphérique -

L’orlistat a un mode d’action périphérique : il limite l’absorption de graisses alimentaires dans l’intestin. Les graisses
sont alors éliminées dans les selles ce qui peut exposer le patient a un risque d’effets indésirables digestifs
(flatulences avec ou sans taches huileuses, besoin impérieux ou plus fréquent d'aller à la selle, voire incontinence de
selles, selles molles, grasses ou huileuses). Il est important de suivre un régime alimentaire pauvre en graisses pour
limiter ces effets.
L’orlistat existe sous deux présentations :
XENICAL 120 mg, commercialisé depuis septembre 1998, sur prescription médicale. Il est indiqué en association à un
régime modérément hypocalorique dans le traitement de l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) ou du surpoids (IMC ≥ 28 kg/m2)
lorsqu’il est associé à des facteurs de risques.
ALLI 60 mg a obtenu une AMM européenne en janvier 2009 et devrait être commercialisé à partir du mois de
mai 2009. Ce médicament n’est pas soumis à prescription médicale. Il est indiqué en association à un régime
modérément hypocalorique et pauvre en graisses, dans le traitement du surpoids (IMC ≥ 28 kg/m²) chez l’adulte. La
notice comporte des informations sur les risques liés au surpoids. Les patients sont incités à consulter un médecin
pour bénéficier d’un bilan de santé général. La durée maximale de traitement est limitée à 6 mois.
Ce médicament fait l’objet d’un plan de gestion des risques européen prévoyant la réalisation d’une enquête de
surveillance menée dans 6 pays dont la France afin de collecter des informations sur le profil clinique et
démographique des utilisateurs.
Parallèlement, l’Afssaps a étudié des mesures de suivi et de minimisation des risques complémentaires avec le
concours du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens. Ainsi, une fiche d’aide à la dispensation sera mise à la
disposition des pharmaciens pour renforcer leur information et sécuriser la délivrance du médicament. Une lettre
d’information sera également adressée aux médecins dans le même esprit.
Par ailleurs, une enquête d’utilisation va être réalisée auprès d’un panel de pharmaciens pendant la période de
lancement du produit pour déterminer le profil des patients demandeurs.
Dans le cadre du contrôle de la publicité, l’Afssaps s’attache à faire prendre en compte les messages essentiels pour
un bon usage de ce produit et la nécessité d’une communication maîtrisée référant son utilisation dans une prise en
charge globale.
Enfin, pour surveiller la survenue des effets indésirables, sont prévues : une pharmacovigilance renforcée avec
nomination d’un centre régional de pharmacovigilance chargé du suivi national du produit, l’incitation des pharmaciens
à déclarer les effets indésirables, et la remise régulière à l’Afssaps d’un rapport de pharmacovigilance comprenant tous
les effets indésirables notifiés au laboratoire.

Autres modes d’action -

Certains médicaments sont traditionnellement utilisés en complément de régimes amaigrissants. L’AMM de ces
médicaments repose sur leur utilisation traditionnelle dans cette indication, et leur efficacité n’a pas fait l’objet
d’études réalisées selon les standards actuels. Il s’agit des mucilages, de produits de phytothérapie, d’homéopathie ou
d’éléments minéraux. Ils sont utilisés soit pour leurs propriétés modératrices de l’appétit par exemple les mucilages
confèrent une sensation de satiété en gonflant dans l’estomac soit pour leurs propriétés diurétiques, ou bien encore
pour des propriétés sur les réserves adipeuses.

Les préparations magistrales -

A côté des spécialités pharmaceutiques, il existe une activité de préparation en officine. La préparation magistrale est
définie comme un médicament préparé selon une prescription médicale destinée à un malade déterminé.
Plusieurs décisions de police sanitaire ont restreint l’incorporation de certaines substances dans les préparations
magistrales à visée amaigrissante en raison de problèmes de sécurité d’emploi et dans certains cas de l’existence de
spécialités pharmaceutiques contenant ces substances actives et garantissant que le patient bénéficie des conditions
particulières d’utilisation énoncées dans l’AMM.
Dès 1982 la loi Talon a interdit la présence dans une même préparation de substances vénéneuses inscrites sur une
liste et appartenant à des groupes thérapeutiques différents (tels que diurétiques, psychotropes, anorexigènes, dérivés
thyroïdiens). L’incorporation des substances anorexigènes est interdite depuis 1995, celle de phénylpropanolamine (ou
noréphédrine) depuis 2001, celle du tiratricol (acide triiodothyroacétique) depuis 2003, de même que l’éphédrine,
éphédra ou Ma Huang. Les poudres ou extraits de thyroïde, hormones thyroïdiennes ou dérivés d’hormones
thyroïdiennes sont interdits depuis 2006, à la suite d’une affaire qui a entrainé l’hospitalisation de 15 personnes et un
décès. L’incorporation du rimonabant est interdite depuis le 2 mai 2007, celle de la sibutramine depuis le 20 juillet
2007.
Dans le cadre d’une enquête sur les préparations en officine réalisée en 2007 dans des officines françaises, une étude
a porté plus particulièrement sur les préparations magistrales à visée amaigrissante. Cette étude a mis en évidence
une grande disparité dans les formules des préparations qui sont prescripteur-dépendantes. La forme pharmaceutique
le plus souvent retrouvée est la forme gélules. Elles comportaient une ou plusieurs catégories de substances :
substances d’origine chimique, préparations à base de plantes (extraits, huiles essentielles, teintures),… . Certaines
substances existaient sous forme de spécialité pharmaceutique, et soulevaient de fait l’intérêt d’utiliser ces
substances dans le cadre de préparations plutôt que sous la forme de médicaments disposant d'une autorisation de
mise sur le marché (en particulier des substances hypoglycémiantes telles que la metformine, des psychotropes ou des
diurétiques). D’autres substances chimiques ou plantes ont attiré l’attention de l’Afssaps car non autorisées, parfois
non inscrites à une pharmacopée et le plus souvent seulement répertoriées comme ayant des propriétés
amincissantes sur internet ou dans la presse grand public. Cette enquête a montré que la loi Talon était globalement
respectée, et qu’elle n’a pas mis en évidence de préparations à partir de substances interdites.

En conclusion - l’Afssaps rappelle que l’obésité ou le surpoids doivent faire l’objet d’une prise en charge médicale non
seulement en tant que tels mais aussi du fait des pathologies associées. Cette prise en charge doit être globale et sous
le contrôle d’un professionnel de santé expérimenté. Même si les patients souffrant de surpoids disposent aujourd’hui
d'un médicament disponible sans ordonnance, ils sont invités à consulter pour bénéficier d’un bilan de santé général,
notamment pour détecter d’éventuels risques de pathologies associées.
Enfin, l’Afssaps souhaite alerter les consommateurs du risque d’acheter des médicaments sur Internet ou en dehors du
circuit officinal et sans avis médical ou conseil d’un pharmacien, notamment ceux revendiquant une indication dans la
perte de poids. En effet, outre l’impossibilité de vérifier la composition réelle du produit, l’exactitude des allégations
proposées voire la qualité et le professionnalisme du vendeur, la consommation de ce type de produit peut se révéler
dangereuse voir mortelle pour certaines personnes présentant des contre-indications à certaines substances
fréquemment retrouvées dans ces pilules miracles.
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nanouspeedy

nanouspeedy


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MessageSujet: Re: Maigrir, mais pas avec n'importe quoi !   Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! Icon_minitimeJeu 1 Juil - 4:31

Merci pour toutes ses explications.

deuxcoeurs
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MessageSujet: Re: Maigrir, mais pas avec n'importe quoi !   Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! Icon_minitimeJeu 1 Juil - 5:56

Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! 0320 Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! 0320 Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! 0320 Nanou,

C'est un plaisir de partager les infos que l'on trouve.

Car qui n'est pas tenté un jour de prendre la p'tite potion miracle qui pourrait améliorer ceci ou cela... nous faire perdre qq kilos sans effort... nous redonner un peu de jeunesse, de tonus....
On se laisse influencer par une pub, une revue, une collègue ou une amie, qui vante un produit 'miraculeux'. Souvent sans trop savoir ce qu'il contient et si c'est réellement bon pour notre santé !

Le fofo est là aussi pour ça, passer des messages qui semblent intéressants sur différents plans.

Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! 814814 Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! 814814 Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! 814814
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MessageSujet: Re: Maigrir, mais pas avec n'importe quoi !   Maigrir, mais pas avec n'importe quoi ! Icon_minitime

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